Mme Trillet-Lenoir (eurodéputée) : La cigarette électronique réduit les risques

Mme Trillet-Lenoir (eurodéputée) : La cigarette électronique réduit les risques

Mme Trillet-Lenoir (députée européenne et médecin) estime que l’usage de la cigarette électronique dans la stratégie de sevrage tabagique est intéressant. Mais cette question a causé des divergences parmi les parlementaires.

La Commission Européenne s’est fixé un objectif ambitieux et intéressant : une prévalence tabagique inférieure à 5% d’ici 2040.

La cigarette électronique comme outil ?

Taxes sur les appareils et leurs accessoires et interdictions des arômes (avec comme faux prétexte qu’il s’agirait plus d’une « porte d’entrée » vers le tabagisme que d’un outil de sevrage) : le Danemark, les Pays-Bas et la Lituanie ont des chemins décourageants.

Future addiction ?

Même si le Portugal n’a pas choisi cette voie. L’un de ses représentants, Manuel Pizarro, réclame un encadrement européen et une réglementation plus strictes. Mettant en avant une nicotine addictive et des saveurs incitant et habituant les jeunes.

Pour Véronique Trillet-Lenoir, c’est justement le choix d’arômes dans les e-liquides (et notamment les autres saveurs que tabac et menthe) qui fait le charme et renforce l’intérêt de la cigarette électronique. C’est justement ce qui permet de détourner les jeunes de la consommation de tabac…

Si les arômes étaient interdits, la cigarette électronique deviendrait « contraignante à utiliser » .

Moins nocif que le tabac ?

Alors peut on la considérer comme outil de sevrage ? Les débats sont lancés.

Une certitude : « les produits chauffés peuvent être beaucoup moins nocifs que les produits « brûlés », quels que soient les éléments présents dans ces produits ».

Selon Mme Trilet-Lenoir, la cigarette électronique doit être considérée comme un outil « réduisant les risques, pas éliminant les risques ».

Les décisions restent encore à prendre…

E-cigarette sur ordonnance pour d’autres ?

Dans le même temps, au Royaume-Uni, le ministère de la Santé exhorte les fabricants à demander l’approbation des régulateurs de la santé, dans le but de fournir aux cigarettes électroniques le titre de dispositif médical et de l’utiliser comme moyen de sevrage avec les patchs et autres gommes.

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Débats au parlement européen

Débats au parlement européen

Avec en ligne de mire la révision de la Directive Tabac dont les travaux devraient débuter en 2023, les débats tournent actuellement autour de la vape au sein du parlement européen.

Pour le moment, l’attention du débat concerne le rapport de lutte contre le cancer, rapporté par Véronique Trillet-Lenoir eurodéputée française.

Voici quelques extraits :

Peter Liese (Allemagne / PPE) : Je continue à penser que les cigarettes électroniques sont un moyen pour les fumeurs de décrocher du tabac mais il faut faire attention que cela n’entraine pas les jeunes sur le chemin de la cigarette.

Il y a donc des conséquences sur les questions de goût, je le sais par expérience parce que je suis médecin, les cigarettes électroniques n’ont pas le goût des cigarettes habituelles. Elles sont moins dangereuses mais il y a certains e-liquides avec des goûts qui s’adressent directement aux enfants, sur ces saveurs là il faut trouver des compromis

Nicolás González Casares (Espagne / Socialistes et Démocrates) : Certains amendements concentrent tous les risques sur le tabac, les cigarettes électroniques et les moyens de fumer.

Une étude récente a découvert 2000 substances toxiques dans les cigarettes électroniques, dont une majorité non-identifiables. Dans celles qui ont pût être identifiées, 6 sont potentiellement nuisibles dont 3 substances chimiques qui n’avaient jamais été identifiées dans les cigarettes électroniques avant.

Des données telles que celles-ci ont montré ce que nous soupçonnons sur ces produits, et comment l’industrie les utilisent pour capter de nouveaux fumeurs, ce qui devrait enclencher une réflexion profonde sur ces questions…

Joëlle Mélin (France / Identité et Démocratie) : Certains points nous semblent peut-être à moduler, en particulier ce qui concerne le tabac, l’alcool et la nourriture qui certes sont des éléments qui peuvent être cancérigènes mais qui sont aussi des éléments de plaisir…

Véronique Trillet-Lenoir (France, rapporteure) : Sur la problématique des cigarettes électroniques, nous sommes dans une vision de compromis visant surtout à encadrer leur attractivité parmi les plus jeunes …

Tomislav Sokol (Croatie / PPE) : Sur la question des cigarettes électroniques, j’ai lu énormément d’études scientifiques, il n’y a pas vraiment de consensus. Nous ne pouvons pas tout mettre sur un pied d’égalité entre le tabac et d’autres sujets…

John F. Ryan (Commission européenne – DG Santé, département santé publique) : Sur les cigarettes électroniques je voudrais attirer votre attention sur le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux, comité de la commission qui a produit un avis sur le risque de la cigarette électronique : le comité a conclu qu’il n’y avait pas de preuves que la cigarette électronique aiderait les fumeurs à décrocher. Donc, nous pensons que la cigarette électronique devrait relever de la législation pharmaceutique…

Véronique Trillet-Lenoir, rapporteure : En effet, il n’est pas prouvé que les substituts nicotiniques en général permettent à 100% des fumeurs de décrocher à 100% mais il est néanmoins probable qu’il y ait là un moyen de réduire le risque et c’est un moyen que nous devons regarder avec intérêt, même si nous devons être vigilants sur les effets secondaires de ces substituts, en particulier de la cigarette électronique.

Encore de longues heures de débats en perspective et espérons une prise de conscience et une approche responsable de la lutte tabagique, avec la cigarette électronique comme outil et non comme ennemi !

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Lancement du « Mois sans tabac 2021 »

Lancement du « Mois sans tabac 2021 »

Plus qu’une semaine avant que le « Mois Sans Tabac » ne débute.
Depuis sa création en 2016, l’opération annuelle a déjà enregistré l’inscription de 900 000 participants, souhaitant relever le défi collectif d’arrêter de fumer.

« Mois sans tabac » propose un accompagnement personnalisé aux fumeurs pendant la période de sevrage.
Les fumeurs peuvent s’inscrire sur un site Internet dédié, tout au long du mois d’octobre et ainsi se préparer immédiatement pour le défi du 1er novembre.

Aujourd’hui, le tabac reste la principale cause évitable de décès en France.

Bien que le nombre de fumeurs quotidiens en France métropolitaine ait diminué de 1,9 million de 2014 à 2019, les derniers résultats du Baromètre de santé publique France publiés en mai 2021 montrent que le taux de prévalence en 2020 s’est stabilisé, avec 25.5% de fumeurs quotidiens. Il n’y a pas de changement significatif par rapport à 2019.

La lutte contre le tabagisme doit rester une priorité de santé publique.

Avec le « Mois sans tabac », le Ministère de la Santé invite les fumeurs à arrêter de fumer ensemble en novembre pendant un mois. Ces 30 jours sont essentiels car une fois le premier défi terminé, ils multiplieront leur chance finale d’arrêter par 5. Au-delà de 30 jours, les symptômes de sevrage (nervation, irritabilité) seront fortement atténués.

Le Mois sans tabac en quelques chiffres :

  • Plus de 900 000 inscriptions depuis la 1ère édition en 2016
  • Une édition 2020 couronnée de succès avec plus de 125 000 inscrits malgré le contexte de crise sanitaire
  • Plus de 123 000 téléchargements de l’application
  • Plus de 85 000 personnes se sont inscrites au nouveau « programme 40 jours » par mail
  • Près de 139 000 fans sur la page Facebook et 5 700 followers sur Twitter

Se préparer au sevrage : une étape incontournable pour la réussite du défi.

L’aide d’un professionnel de santé augmente de 70 % les chances de réussir à arrêter de fumer. L’opération facilite donc les entretiens avec les professionnels de santé. A travers l’espace dédié sur le site internet, chaque participant peut trouver des entretiens répondant à ses attentes pour aider à l’arrêt du tabac : consultations en face à face avec des professionnels de santé, consultations téléphoniques au 39 89, entretiens avec des individus ou des groupes à proximité de leur domicile ou par visioconférences.

Objectif : rendre le système plus efficace et augmenter les chances de réussite des participants.

Dans le cadre de l’appel à projets d’assurance maladie « Mois sans tabac 2021 », plus de 300 projets d’aide au sevrage tabagique ont été sélectionnés, preuve de la grande mobilisation du sixième mois sans tabac.

Retrouvez les dispositifs incontournables de cette année pour s’informer et choisir sa stratégie d’arrêt et se tenir prêt :

  1. Le site tabac-info–service.fr, dispositif majeur de l’accompagnement à l’arrêt du tabac.
  2. L’application d’e-coaching Tabac info service, conçue par l’Assurance Maladie en partenariat avec Santé publique France et avec le concours de la Société francophone de tabacologie, se renouvelle et propose un programme d’e-coaching complet et personnalisé pour optimiser les chances d’arrêt définitif du tabac (astuces, vidéos de soutien, suivi des bénéfices de l’arrêt au quotidien…)
  3. Santé publique France propose aux participants de les rejoindre sur les réseaux sociaux. En s’inscrivant sur les pages Facebook, Twitter et Instagram. Les fumeurs peuvent trouver chaque jour du soutien au sein même de la communauté, des informations utiles et des conseils pour affronter la phase de sevrage.
  4. Un kit d’aide à l’arrêt Mois Sans Tabac comprenant le programme de 40 jours – composé de deux phases : 10 jours de préparation et 30 jours de défi – une roue des économies et aussi cette année deux flyers d’informations, l’un détaillant les différents outils disponibles pour arrêter de fumer et l’autre expliquant comment avoir recours à un professionnel de santé pour accompagner l’arrêt.

Cette 6ème édition du défi « Mois sans tabac » est lancée, les inscriptions sont ouvertes !

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Ebay balaie la vape

Ebay balaie la vape

A compter du 9 juin prochain, le géant des enchères va interdire la vente de cigarettes électroniques, leurs accessoires et leurs dérivés.

Au vu des nouvelles règlementations de certains pays, concernant la vape, Ebay a pris la décision de mettre à jour son règlement, en se justifiant « la vente de tabac est strictement règlementé et peut nuire aux membres Ebay. Par conséquent, nous interdisons la vente de produits de tabac ».

La vente de produits de vape et dérivés, plus précisément « cigarettes électroniques, chichas électroniques et accessoires tels que les atomiseurs, les liquides (avec ou sans nicotine) et les arômes, y seront désormais interdites et cette mesure entrera en vigueur à partir du 9 juin 2021».

Les activités non conformes aux règlements seront susceptibles d’entraîner des sanctions, notamment : la suppression ou l’annulation de l’annonce, le masquage ou la réduction de la visibilité de toutes les annonces dans les résultats de recherche, l’abaissement des évaluations du vendeur, des restrictions des privilèges d’achat ou de vente et la suspension du compte.

C’est un nouveau coup dur pour le monde de la vape mais qui n’est clairement pas une surprise quand on sait que la place du marché d’Ebay est soumise au droit américain.

La question reste maintenant de savoir si d’autres plateformes suivront le mouvement en interdisant la vente de produits du vapotage.

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L’institut Pasteur et la vape

L’institut Pasteur et la vape

L’instit Pasteur a financé une étude menée durant 3 ans par Romain DUSAUTOIR, chercheur spécialisé dans la toxicologie à l’Université de Lille. Ces recherches avaient pour but de comparer la toxicité de 3 éléments : une cigarette traditionnelle, du tabac chauffé et une cigarette électronique.

Il y a quelques mois, cette étude comparative a été publié en anglais sur le site www.sciencedirect.com.
Romain DUSAUTOIR et son équipe dévoilent nous confirment que la cigarette électronique est le produit nicotinique le moins toxique qui puisse exister.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs lillois ont analysé la présence de carbonyles et d’hydrocarbures aromatiques polycliniques (HAP) dans la composition des 3 éléments afin d’établir une comparaison.

Selon l’étude de l’Université de Lille, la fumée de cigarette contient 7000 composants toxiques, mais la majorité n’est pas présente dans la vape. Ainsi, le monoxyde de carbone et le goudron sont absents dans la vapeur d’une e-cigarette.

Les chercheurs ont comparé la présence de 19 carbonyles et 23 HAP dans une iqos, une cigarette classique, une e-cig ancienne génération type « Ego » et une box plus récente. Les carbonyles sont 99.8% moins présents dans la vapeur produite par une box que dans la fumée d’une cigarette traditionnelle et 77% moins présents dans la fumée d’un tabac à chauffer comparé à la fumée d’une vraie cigarette.

En d’autres termes, on peut dire que l’iqos réduit par quatre fois la dose de carbonyle pour l’utilisateur par rapport à une cigarette traditionnelle. Mais avec une délivrance de nicotine similaire, une cigarette électronique la réduit de l’ordre de 200 à 500 fois.

La présence des HAP est réduite de 98.5% dans un modèle récent de type box contre 92.5% sur un modèle plus ancien. Cette différence s’explique par une meilleure vaporisation du liquide par la box.

Une telle étude est si rare de nos jours qu’il nous semble pertinent d’en parler, même plusieurs mois après.
Si cela pouvait aider les personnes encore réticentes à s’assurer que la cigarette électronique est réellement le moyen le moins dangereux pour l’arrêt du tabac…

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Reportage BFM – Vapoter, est-ce dangereux?

Reportage BFM – Vapoter, est-ce dangereux?

Durant 13 minutes, ce reportage de BFM, animé par la journaliste Pauline Storme, va tenter de nous apporter des points positifs, négatifs et malheureusement quelques bons gros clichés.

Pour commencer, Capucine DE HUGO, journaliste de BFM a fait analyser en laboratoire 5 échantillons de son e-liquide quotidien.
Sans réelle surprise, les résultats démontrent que :

  • le dosage nicotinique correspondant à celui indiqué
  • aucune molécule dangereuse (CMR) n’est détectée

De retour sur le plateau, un bashing anti-vape à peine masqué se met en place entre la journaliste et Loïc JOSSERAN, président d’Alliance Contre le Tabac et chef d’un service d’épidémiologie.
Selon son point de vue :

  • la cigarette électronique est une porte d’entrée vers le tabac
  • c’est un problème si elle est utilisée en longue durée ou associée au tabac
  • la nicotine est une fois de plus diabolisée
  • Il précise tout de même qu’une utilisation sur une durée courte est moins dangereuse que la cigarette

Intervention de Marion ADLER, experte de SOS addiction, médecin de l’agence spatiale européenne, qui conseille la cigarette électronique du moment que cela permet de ne pas toucher une cigarette. Marion ADLER va jusqu’à dire que si un jeune veut essayer la cigarette, il vaut mieux le diriger vers l’e-cigarette. Pour le docteur, le plus important est le ZERO TABAC.

Retour sur Loïc JOSSERAN, qui répond à la question : « la vente de e-cigarette est-elle encadrée dans les boutiques ? » et celui-ci ne manque pas de dire que c’est aussi vendu chez les buralistes, en finissant que la cigarette électronique est faite pour attirer les jeunes, insistant sur « normalement » interdit aux mineurs, laissant sous-entendre que les boutiques de vape vendent aux moins de 18 ans.

Que retenir de ce reportage ?
Quelques informations sérieuses, quelques clichés infondés…
Rien de bien sérieux qui ne puisse discréditer la vape aux vues de toutes les récentes études qui confirme son usage bénéfique.

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