L’Allemagne contre-attaque en menant une campagne contre le tabac. L’objectif : réduire le nombre de décès liés au tabagisme.
Le ministère des finances présente une loi de taxation du tabac afin de dissuader les Allemands d’acheter des paquets de cigarettes, mais une plus forte imposition des produits de vapotage est également envisagée. Ce qui voudrait dire que la vape serait plus taxée que le tabac. Un comble L’Allemagne serait ainsi le pays européen dans lequel les e-liquides seraient les plus chers.
Comme dans la majorité des pays qui augmentent les taxes sur le tabac, l’Allemagne a évoqué, en février dernier, une offensive mais aujourd’hui le ministère des finances a décidé d’accélérer les procédures.
Ce projet devrait voir le prix des paquets de cigarettes augmenter de 8 centimeschaque année entre 2022 et 2026. Le tabac à rouler verrait quant à lui son prix augmenter de 13 à 16 centimes par an. Les produits du tabac chauffé ne seraient pas non plus épargnés puisque leurs taxes seraient désormais calquées sur celles des cigarettes classiques.
Pour finir, les plus impactés par ces mesures fiscales seraient les produits de la vape. En effet, le ministère des finances propose de les taxer à hauteur de 2 centimes par mg de nicotine à partir du mois de juillet 2022 puis de 4 centimes par mg à partir de 2024.
Ce qui entraînerait une augmentation de 4 euros sur un flacon de 10ml d’e-liquide contenant 20mg/ml de nicotine.
Ce nouveau projet de loi pourrait être un scandale sanitaire.
Ce court métrage a pour but de démonter les idées reçues sur la vape.
Les points clef de cette vidéo sont :
La vape est totalement indépendante de l’industrie du tabac
La polémique ayant eu lieu aux USA en 2019 était due à des liquides frelatés
La position de l’OMS sur la cigarette électronique est absurde
La cigarette électronique est deux fois plus efficace pour arrêter de fumer
Sur sa lancée, le Yorkshire Cancer Research, a publié le résultat d’une enquête menée entre 2012 et 2017, sur l’efficacité de la cigarette électronique.
Le Dr Léonie Bros du King’s collège London affirme :
Traduction: « Notre étude démontre que les cigarettes électroniques rechargeables (avec un clearomiseur remplissable) sont très efficaces pour arrêter le tabac avec un usage quotidien. Ce point est à prendre en compte dans toutes les études en lien avec l’utilisation de la e-cig. »
Cette investigation concorde avec celle menée par l’organisme Cochrane, qui avance que la vape est deux fois plus efficaceque les autres outils de sevrage tels que les gommes de nicotine ou bien encore les patchs.
En juillet 2020, l’European Respiratory journal publiait un article affirmant que les fumeurs étaient 23% moins susceptibles de contracter le coronavirus. A cette époque plusieurs médias grand public ont relayé cette étude.
Après avoir découvert que certains auteurs de l’article avaient des liens financiers avec l’industrie du tabac, un journal médical le fait dépublier.
Lors de leur dernière édition, l’European Respiratory, se dit comprendre l’avis de rétractation de l’étude et se défend en déclarant que deux de ses auteurs n’avaient pas révélé de conflits d’intérêts potentiel au moment de la soumission du manuscrit.
A l’époque, José M.MIER, un des auteurs avait un rôle de consultant auprès de l’industrie du tabac, tandis que Konstantinos POULAS était chercheur principal pour l’ONG grecque NOSMOKE, un pôle de science et d’innovation qui a reçu un financement de la fondation pour un monde sans fumée (une organisation financée par l’industrie du tabac).
Le Dr Sarah WHITE, directrice de QUITVICTORIA (lutte contre le cancer et tabagisme), atteste que le retrait du document était la bonne décision et déclare : « nous comptons vraiment sur la recherche pour pouvoir jeter un regard impartial sur les données mais aussi sur leur interprétation, le lecteur a besoin de savoir que les auteurs ont un conflit d’intérêts potentiel ouréel, ou qu’ils ontréellement été impliqués dans l’industrie. » Elle a également ajouté qu’aucune preuve solide pouvait affirmer selon laquelle les fumeurs étaient moins susceptibles de contracter la COVID-19 ou d’en souffrir de graves effets.
A l’époque cette étude avait suscité de nombreux débats.
Il est regrettable que l’industrie du tabac puisse surfer sur la vague épidémique pour en exploiter le marché.
Pour 2025, La Nouvelle Zélande vise un objectif : moins de 5% de fumeurs. Soutenue par le ministère de la santé, elle mise sur la vape en déployant une campagne publicitaire.
Dans les années 2000, La Nouvelle Zélande contre-attaque en matière de lutte contre le tabagisme. Prenant exemple sur leur voisin australien, le pays décide d’interdire de fumer dans les lieux publics et d’augmenter le prix des cigarettes.
C’est en 2011 que le combat « sans fumée pour 2025 » est lancé, ayant pour objectif d’atteindre moins de 5% de fumeurs. L’arrivée de la vape n’a pas bien été accueilli par le pays, qui a été intransigeant. Les e-liquides avec nicotine ont été interdit à la vente, au grand désarroi des fumeurs et des vapoteurs.
En 2017, changement de cap, à la suite du documentaire « A billion lives » de Aaron BIEBERT. Celui-ci a provoqué une prise de conscience en Nouvelle Zélande. Des acteurs de santé se sont également battus pour faire reconnaître le potentiel du vapotage dans la lutte contre le tabagisme.
Cette même année, le ministère a changé de ton, l’interdiction de vente de e-liquides est levée et le pays se dirige vers un discours plus positif.
En 2020, une nouvelle réglementation stricte vient encadrer la vape alors que ses bienfaits ne soient plus remis en doute par les autorités de santé néo-zélandaises, pour atteindre l’objectif de 2025.
Ces nouvelles sont : interdiction de vente aux mineurs, législation spécifique pour les professionnels de la vape et limitation de la publicité.
Dernier événement en date : le lancement de la campagne publicitaire, pour inciter les fumeurs à essayer le vapotage.
Une grande campagne de communication est lancée, soutenue par le ministère de la santé : TV, radio, affichages, réseaux sociaux. Les publicités TV passent en Prime Time, un nouveau site internet est mis en ligne…
Les autorités prennent leurs responsabilités, au rythme d’un slogan, on ne peut plus clair, « Vape To Quit Strong ».
Avec déjà 11%, seulement de fumeurs, La Nouvelle Zélande se rapproche de son objectif de 5% en 2025.
MARVEL, filiale du groupe Disney, associé à la FDA (Food and Drug Administration) a récemment publié un comic animé, « The Mind Control Menace » , avec dans le rôle de grand méchant, la cigarette électronique.
Cette BD animée raconte l’histoire de jeunes lycéens, que la vape transforme en Zombies.
Javier et Amy voient leurs camarades se transformer après avoir accepté de vapoter. Face à l’épidémie grandissante, Amy se voit rejoindre, contre son gré, le rang des Zombies vapoteurs.
Notre jeune héros Javier parvient à créer une machine permettant, à ceux qui l’utilisent, de voir leur avenir. Pour augmenter sa portée, il utilise le micro de l’établissement et permet ainsi à tous ses camarades contaminés de découvrir « ce qu’ils vont devenir » s’ils ne changent pas.
Confrontés à un possible avenir désastreux et apocalyptique, les étudiants zombies sont ainsi sauvés de la « méchante » cigarette électronique et retrouvent formes humaines.
Aux Etats-Unis, le message est clair, la vape est désormais décrite comme l’un des plus grands maux qui rongent la jeune génération.
Même si l’intention de sensibiliser aux dangers du tabagisme est bonne, il est dommage que la vape se retrouve ainsi sur le banc des accusés.
La TPD (Tobacco Products Directive) est une directive européenne qui régit la vente et la production issus du monde du tabac. La cigarette électronique, aux yeux de la Commission Européenne, est considérée comme faisant partie de cette catégorie de produits.
Depuis 2016, elle encadre et règlemente la cigarette électronique en France et en Europe.
La réglementation est stricte :
Vente interdite aux mineurs de -18 ans
Publicité directe ou indirecte interdite
Limite des flacons contenant de la nicotine à 10 ml maxi
Taux de nicotine limité à 20mg/ml dans un liquide
En février 2020, une conférence s’organisait à Berlin, réunissant plusieurs acteurs et décideurs politiques européens. Le principal sujet de ce rassemblement est le tabac, plus précisément la lutte contre le tabagisme en Europe.
Conscient du fléau dans le monde et de la responsabilité des milliers de mort par an que génère la cigarette classique, les décideurs européens mettent en place des règles strictes capables de restreindre la consommation de tabac au travers de la TPD. Ils se disent « alarmés par l’augmentation de la consommation de tabac et de nicotine par le biais de nouveaux produits tels que les produits du tabac chauffés et les cigarettes électroniques ».
Dans une perspective d’Europe « saine en éliminant le tabagisme en réduisant la consommation nocive de nicotine et en promouvant un air intérieur pur », le compte rendu de cette conférence laisse un avenir assombri pour la TPD quant à l’utilisation de la vape.
La question des taxes attribuées aux produits de la vape vient forcément lorsqu’on évoque le futur de la TPD. Au regard de l’union européenne, les produits de la vape appartiennent au monde du tabac… Ce rattachement de vape au produits du tabac pourrait « légitimer » l’application de nouvelles taxes sur la vape, à l’image de ce qui est fait pour le tabac.
La nouvelle révision de la TPD n’est pas encore totalement définie, mais elle fait déjà couler beaucoup d’encre. Si celle-ci créait effectivement une nouvelle taxe pour les produits du vapotage, le monde de la vape pourrait s’en voir chamboulé. N’oublions pas non plus que cette nouvelle révision pourrait également fortement limiter l’utilisation d’arômes.