En juillet 2020, l’European Respiratory journal publiait un article affirmant que les fumeurs étaient 23% moins susceptibles de contracter le coronavirus. A cette époque plusieurs médias grand public ont relayé cette étude.
Après avoir découvert que certains auteurs de l’article avaient des liens financiers avec l’industrie du tabac, un journal médical le fait dépublier.
Lors de leur dernière édition, l’European Respiratory, se dit comprendre l’avis de rétractation de l’étude et se défend en déclarant que deux de ses auteurs n’avaient pas révélé de conflits d’intérêts potentiel au moment de la soumission du manuscrit.
A l’époque, José M.MIER, un des auteurs avait un rôle de consultant auprès de l’industrie du tabac, tandis que Konstantinos POULAS était chercheur principal pour l’ONG grecque NOSMOKE, un pôle de science et d’innovation qui a reçu un financement de la fondation pour un monde sans fumée (une organisation financée par l’industrie du tabac).
Le Dr Sarah WHITE, directrice de QUITVICTORIA (lutte contre le cancer et tabagisme), atteste que le retrait du document était la bonne décision et déclare : « nous comptons vraiment sur la recherche pour pouvoir jeter un regard impartial sur les données mais aussi sur leur interprétation, le lecteur a besoin de savoir que les auteurs ont un conflit d’intérêts potentiel ouréel, ou qu’ils ontréellement été impliqués dans l’industrie. » Elle a également ajouté qu’aucune preuve solide pouvait affirmer selon laquelle les fumeurs étaient moins susceptibles de contracter la COVID-19 ou d’en souffrir de graves effets.
A l’époque cette étude avait suscité de nombreux débats.
Il est regrettable que l’industrie du tabac puisse surfer sur la vague épidémique pour en exploiter le marché.
Durant 13 minutes, ce reportage de BFM, animé par la journaliste Pauline Storme, va tenter de nous apporter des points positifs, négatifs et malheureusement quelques bons gros clichés.
Pour commencer, Capucine DE HUGO, journaliste de BFM a fait analyser en laboratoire 5 échantillons de son e-liquide quotidien. Sans réelle surprise, les résultats démontrent que :
le dosage nicotinique correspondant à celui indiqué
aucune molécule dangereuse (CMR) n’est détectée
De retour sur le plateau, un bashing anti-vape à peine masqué se met en place entre la journaliste et Loïc JOSSERAN, président d’Alliance Contre le Tabac et chef d’un service d’épidémiologie. Selon son point de vue :
la cigarette électronique est une porte d’entrée vers le tabac
c’est un problème si elle est utilisée en longue durée ou associée au tabac
la nicotine est une fois de plus diabolisée
Il précise tout de même qu’une utilisation sur une durée courte est moins dangereuse que la cigarette
Intervention de Marion ADLER, experte de SOS addiction, médecin de l’agence spatiale européenne, qui conseille la cigarette électronique du moment que cela permet de ne pas toucher une cigarette. Marion ADLER va jusqu’à dire que si un jeune veut essayer la cigarette, il vaut mieux le diriger vers l’e-cigarette. Pour le docteur, le plus important est le ZERO TABAC.
Retour sur Loïc JOSSERAN, qui répond à la question : « la vente de e-cigarette est-elle encadrée dans les boutiques ? » et celui-ci ne manque pas de dire que c’est aussi vendu chez les buralistes, en finissant que la cigarette électronique est faite pour attirer les jeunes, insistant sur « normalement » interdit aux mineurs, laissant sous-entendre que les boutiques de vape vendent aux moins de 18 ans.
Que retenir de ce reportage ? Quelques informations sérieuses, quelques clichés infondés… Rien de bien sérieux qui ne puisse discréditer la vape aux vues de toutes les récentes études qui confirme son usage bénéfique.
Pour 2025, La Nouvelle Zélande vise un objectif : moins de 5% de fumeurs. Soutenue par le ministère de la santé, elle mise sur la vape en déployant une campagne publicitaire.
Dans les années 2000, La Nouvelle Zélande contre-attaque en matière de lutte contre le tabagisme. Prenant exemple sur leur voisin australien, le pays décide d’interdire de fumer dans les lieux publics et d’augmenter le prix des cigarettes.
C’est en 2011 que le combat « sans fumée pour 2025 » est lancé, ayant pour objectif d’atteindre moins de 5% de fumeurs. L’arrivée de la vape n’a pas bien été accueilli par le pays, qui a été intransigeant. Les e-liquides avec nicotine ont été interdit à la vente, au grand désarroi des fumeurs et des vapoteurs.
En 2017, changement de cap, à la suite du documentaire « A billion lives » de Aaron BIEBERT. Celui-ci a provoqué une prise de conscience en Nouvelle Zélande. Des acteurs de santé se sont également battus pour faire reconnaître le potentiel du vapotage dans la lutte contre le tabagisme.
Cette même année, le ministère a changé de ton, l’interdiction de vente de e-liquides est levée et le pays se dirige vers un discours plus positif.
En 2020, une nouvelle réglementation stricte vient encadrer la vape alors que ses bienfaits ne soient plus remis en doute par les autorités de santé néo-zélandaises, pour atteindre l’objectif de 2025.
Ces nouvelles sont : interdiction de vente aux mineurs, législation spécifique pour les professionnels de la vape et limitation de la publicité.
Dernier événement en date : le lancement de la campagne publicitaire, pour inciter les fumeurs à essayer le vapotage.
Une grande campagne de communication est lancée, soutenue par le ministère de la santé : TV, radio, affichages, réseaux sociaux. Les publicités TV passent en Prime Time, un nouveau site internet est mis en ligne…
Les autorités prennent leurs responsabilités, au rythme d’un slogan, on ne peut plus clair, « Vape To Quit Strong ».
Avec déjà 11%, seulement de fumeurs, La Nouvelle Zélande se rapproche de son objectif de 5% en 2025.
MARVEL, filiale du groupe Disney, associé à la FDA (Food and Drug Administration) a récemment publié un comic animé, « The Mind Control Menace » , avec dans le rôle de grand méchant, la cigarette électronique.
Cette BD animée raconte l’histoire de jeunes lycéens, que la vape transforme en Zombies.
Javier et Amy voient leurs camarades se transformer après avoir accepté de vapoter. Face à l’épidémie grandissante, Amy se voit rejoindre, contre son gré, le rang des Zombies vapoteurs.
Notre jeune héros Javier parvient à créer une machine permettant, à ceux qui l’utilisent, de voir leur avenir. Pour augmenter sa portée, il utilise le micro de l’établissement et permet ainsi à tous ses camarades contaminés de découvrir « ce qu’ils vont devenir » s’ils ne changent pas.
Confrontés à un possible avenir désastreux et apocalyptique, les étudiants zombies sont ainsi sauvés de la « méchante » cigarette électronique et retrouvent formes humaines.
Aux Etats-Unis, le message est clair, la vape est désormais décrite comme l’un des plus grands maux qui rongent la jeune génération.
Même si l’intention de sensibiliser aux dangers du tabagisme est bonne, il est dommage que la vape se retrouve ainsi sur le banc des accusés.
La TPD (Tobacco Products Directive) est une directive européenne qui régit la vente et la production issus du monde du tabac. La cigarette électronique, aux yeux de la Commission Européenne, est considérée comme faisant partie de cette catégorie de produits.
Depuis 2016, elle encadre et règlemente la cigarette électronique en France et en Europe.
La réglementation est stricte :
Vente interdite aux mineurs de -18 ans
Publicité directe ou indirecte interdite
Limite des flacons contenant de la nicotine à 10 ml maxi
Taux de nicotine limité à 20mg/ml dans un liquide
En février 2020, une conférence s’organisait à Berlin, réunissant plusieurs acteurs et décideurs politiques européens. Le principal sujet de ce rassemblement est le tabac, plus précisément la lutte contre le tabagisme en Europe.
Conscient du fléau dans le monde et de la responsabilité des milliers de mort par an que génère la cigarette classique, les décideurs européens mettent en place des règles strictes capables de restreindre la consommation de tabac au travers de la TPD. Ils se disent « alarmés par l’augmentation de la consommation de tabac et de nicotine par le biais de nouveaux produits tels que les produits du tabac chauffés et les cigarettes électroniques ».
Dans une perspective d’Europe « saine en éliminant le tabagisme en réduisant la consommation nocive de nicotine et en promouvant un air intérieur pur », le compte rendu de cette conférence laisse un avenir assombri pour la TPD quant à l’utilisation de la vape.
La question des taxes attribuées aux produits de la vape vient forcément lorsqu’on évoque le futur de la TPD. Au regard de l’union européenne, les produits de la vape appartiennent au monde du tabac… Ce rattachement de vape au produits du tabac pourrait « légitimer » l’application de nouvelles taxes sur la vape, à l’image de ce qui est fait pour le tabac.
La nouvelle révision de la TPD n’est pas encore totalement définie, mais elle fait déjà couler beaucoup d’encre. Si celle-ci créait effectivement une nouvelle taxe pour les produits du vapotage, le monde de la vape pourrait s’en voir chamboulé. N’oublions pas non plus que cette nouvelle révision pourrait également fortement limiter l’utilisation d’arômes.
Une nouvelle étude met en avant l’importance du taux de nicotine dans le sevrage tabagique par la vape. Beaucoup, comme les groupes auto support INFO-VAPE ou JE NE FUME PLUS ne cessent de le répéter, le bon dosage de nicotine et le bon matériels sont indispensables.
Lors de cette étude, les chercheurs ont utilisé, pour la vape, trois taux de nicotine : 59 mg/ml (interdit en Europe), 18 mg/ml et 9 mg/ml, afin de comparer l’apport de nicotine entre la cigarette et la vape. Les testeurs ont fait l’objet de tests sanguins et ont répondus à diverses questions permettant d’établir un avis sur la sensation de soulagement.
Les résultats révèlent que la nicotine est plus efficace dans la cigarette « classique » dans la vape. Toutefois, dans la vape, les différences de taux sont significatives.
Au niveau des sensations de soulagement, le taux le plus élevé en vape (59 mg/ml) arrive au même niveau que la cigarette traditionnelle. En revanche, les taux plus faibles n’engendrent pas la même sensation de satiété en nicotine.
Dans la vape ou dans les substituts nicotinique, un dosage suffisant de nicotine permet d’éviter les sensations de manque et soulage l’envie de fumer. Ce pourquoi il est souvent conseillé aux vapoteurs qui sont en difficultés, d’augmenter leur taux de nicotine.
La version à 59 mg/ml a fourni aux participants une sensation équivalente à la cigarette, or ces produits utilisés sont interditsen Europe. Un taux de nicotine de 20 mg/ml maximum a été instauré par la TPD (Tobacco Products Directive).
La science et l’expérience de terrain indiquent que des taux supérieurs faciliteraient l’arrêt du tabac mais ce point ne semble pas être à l’ordre du jour au moment où la nouvelle révision de la TPD est à l’étude.
Au lieu de ça, la commission Européenne, l’industrie du tabac et les « influenceurs » anti-tabac envisagent la perspective de restreindre fortement les arômes.
Tout comme la nicotine, nous savons que les arômes, grâce à leurs diversités, contribuent et facilitent l’arrêt du tabagisme.
Mise en garde : Cette étude a été financée et réalisée par un industriel américains de la vape, qui compte parmi ses actionnaires, un industriel du tabac. Ce fait pourra servir à certains d’invalider cette étude. D’autres pourraient s’interroger sur la pertinence d’une limitation à 20 mg/ml en Europe.